Parainfluenza bovine-3 : symptômes, traitement et prévention

Lors du transport de bétail, de l'achat de veaux ou de leur déplacement vers d'autres fermes, une maladie hautement contagieuse - le parainfluenza-3 des veaux et des bovins (Paragrippus bovum) - peut survenir. Cette maladie est autrement appelée "fièvre des transports", en anglais - parainfluenza-3. La maladie se manifeste par une forte fièvre, des phénomènes catarrhaux du nez et de la gorge, des lésions des bronches et des poumons. Avec une évolution hyperaiguë, une issue fatale est possible.

Contexte historique

Les symptômes de la maladie chez les bovins ont été signalés et décrits pour la première fois aux États-Unis par Scott et Farley (1932).). Initialement, il y avait une opinion erronée sur l'agent causal de la maladie - les bactéries du genre Pasteurell. En 1959, il a été découvert que l'agent causal est un virus caractérisé par une structure antigénique similaire au virus parainfluenza-3 humain (PG-3). En URSS, la maladie a été enregistrée pour la première fois en 1969

À l'heure actuelle, la maladie n'a pas été vaincue dans l'élevage industriel mondial, un ensemble de mesures de quarantaine et de vaccination obligatoire des animaux contre le PG-3 bovin a été développé dans tous les pays.

Causes de la pathologie

L'étiologie de la maladie est associée à l'introduction dans l'épithélium des voies respiratoires des bovins, en particulier des veaux, d'un virus appartenant à la famille des paramyxovirus. Sa taille est de 150-250 nanomètres, l'ARN est présent dans la structure. Le danger de défaite réside dans le fait que le virus a les propriétés de collage, de décomposition et de sédimentation des érythrocytes sanguins (hémagglutination, hémolyse et hémadsorption). Suite à la pénétration du virus dans l'organisme, deux types d'antigènes apparaissent dans le sang des animaux : S et V.

Le virus se propage par les courants d'air provenant de la respiration des animaux, des sécrétions nasales et de l'expiration des organes reproducteurs des vaches.

Pendant le transport de bétail en surpeuplement ou le maintien dans des pièces où l'humidité de l'air est élevée à cause du porteur, le virus pénètre dans l'épithélium respiratoire des animaux sains et commence à se multiplier activement, provoquant les symptômes de la maladie.

Symptômes de la parainfluenza-3

Chez les animaux adultes, la maladie est bénigne. Chez les veaux, des variantes de l'évolution de la maladie sont possibles :

• piquant (y compris extra-piquant);
• subaigu;
• chronique.

Selon la variante et la gravité de l'évolution du parainfluenza-3, il peut survenir sous forme de rhinite, bronchite, bronchopneumonie. Chaque type d'évolution de la maladie est caractérisé par un ensemble de caractéristiques.

Épicé

Ce type est divisé en deux stades - super-aigu et aigu. Dans la première variante du cours, si les veaux tombent malades avant 6 mois, le coma et la mort sont possibles dans les 24 premières heures suivant le début de la maladie. Dans un cours aigu, au cours des 2-3 premiers jours, une augmentation de la température corporelle à 41-42 degrés est observée, une toux sèche, des écoulements nasaux et oculaires augmentent. L'animal refuse de manger, la respiration devient rapide et peu profonde (jusqu'à 84 respirations par minute), le rythme cardiaque augmente à 120 battements par minute. Plus tard, la salivation et la diarrhée se joignent. L'animal perd rapidement du poids, une inhibition de l'activité nerveuse et cardiaque est possible. La laine a l'air terne, échevelée.

Subaiguë

L'évolution subaiguë de la maladie bovine PG-3 se caractérise par les mêmes symptômes que la maladie aiguë, mais la température corporelle n'atteint pas des valeurs aussi élevées et l'état de l'animal n'est pas très déprimé. Le rétablissement complet se produit en 7 à 10 jours.

Chronique

Cette variante de l'évolution de la maladie se développe comme une complication défavorable et se traduit par une bronchopneumonie chronique. Les animaux deviennent considérablement émaciés, la toux et la rhinite deviennent prolongées et difficiles à traiter. Dans les poumons des animaux, une respiration sifflante et des crépitements peuvent être entendus. Les bovins à ce stade de la maladie sont généralement abattus car les animaux sont très faibles et les vaches gestantes malades infectent les veaux in utero. La question de l'aptitude des carcasses à la vente est décidée après analyse des changements pathologiques.

Méthodes de traitement

Le traitement est efficace dans un complexe d'activités réalisées aux stades aigu et subaigu. Il comprend des mesures générales, l'administration de sérum hyperimmun et une antibiothérapie.

Méta de lutte commune

L'organisation des conditions normales et le régime d'élevage - alimentation complète, ventilation et désinfection fréquentes des locaux, remplacement de la litière, séjour des vaches et des veaux à l'air libre, conformité avec des exigences spatiales lors de l'élevage de jeunes bovins. Lors de l'examen d'un animal, un vétérinaire peut prescrire un traitement général de renforcement et symptomatique, qui comprend :

• médicament antiviral "Mixoferon";
• "Trivitamin" - pour activer les processus métaboliques - par voie intramusculaire, 5 ml de médicament par jour ;
• bronchodilatateurs et expectorants - Théobromine, Théophylline, chlorure d'ammonium, iodure de potassium;
• en cas de dépression de l'activité nerveuse et cardiaque chez les bovins - solutions de caféine, camphre, glucose;
• diurétiques.

Les animaux malades sont isolés dans des sections ou des boîtes séparées, après quoi les locaux sont complètement désinfectés et les animaux en contact sont vaccinés. La quarantaine à la ferme est imposée pendant 14 jours à compter de la date du dernier cas de la maladie.

Sérum hyperimmun

Attribué le plus tôt possible lorsqu'une maladie est détectée. La composition du sérum comprend des anticorps contre le virus PG-3, alors qu'ils ne se sont pas encore développés dans le propre corps des veaux malades

En plus du sérum hyperimmun, pour le traitement de la parainfluenza-3, on utilise du sérum de veaux convalescents avec un taux élevé d'anticorps, les immunoglobulines sont efficaces.

Antibiotiques

Les antibiotiques sont prescrits pour prévenir les infections bactériennes et la pneumonie chez les animaux.Les médicaments antibactériens modernes appartiennent aux groupes de céphalosporines, macrolides. Les tests de sensibilité de la microflore peuvent également montrer l'efficacité des sulfamides. Dans une évolution plus grave de la maladie, des antibiotiques combinés sont prescrits - Oleandovetin, Tetraolean.

Immunité

Après la naissance, jusqu'à 2-4 mois, les veaux peuvent conserver l'immunité obtenue avec du lait de vache. Cependant, il ne garantit pas la protection contre les maladies animales pendant le transit ou le surpeuplement temporaire.

Pour une protection fiable des jeunes bovins contre le PG-3, un vaccin de culture sec "Paravak" a été développé. Dans les élevages défavorisés, il est plus efficace d'utiliser un vaccin complexe contre le parainfluenza-3 et la rhinotrachéite infectieuse bovine - "Bivak". Les veaux à partir de 20 jours sont soumis à l'immunisation. Les vaccins sont administrés en deux doses: la première fois - dans les voies nasales, la seconde, après 2 semaines - par voie sous-cutanée.L'immunité se forme 2 semaines après la deuxième injection et dure 6 mois.

Mesures de prévention

La prévention du parainfluenza-3 impose aux élevages un régime particulier pour la garde et l'accueil des animaux :

• si les bovins sont achetés à l'étranger, ils sont maintenus en quarantaine pendant au moins 30 jours ;
• les jeunes animaux sont achetés uniquement auprès de fournisseurs fiables;
• la gestion de l'élevage est effectuée selon le schéma de flux - l'ensemble de l'étable est rempli, puis vidé en une seule fois, suivi d'une désinfection complète des locaux;
• respect strict du nettoyage et de la ventilation des locaux avec des animaux ;
• Le service de contrôle vétérinaire doit inspecter les animaux plusieurs fois par jour.

La responsabilité de la propagation de la maladie incombe aux chefs d'entreprise d'élevage. Cela devrait être rappelé par chaque chef, seulement sous leur contrôle strict et avec une action immédiate, il est possible d'obtenir un bétail en bonne santé.

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